Le hashtag fait du bruit sur Twitter : en utilisant #IWas suivi d’un âge, des centaines de femmes dénoncent des attouchements, agressions ou viol. Après #MeToo, le besoin de témoigner de ce phénomène bien plus large qu’on ne le croit est toujours présent…
« I was 6 », « I was 11 », « I was 15, 16, 17, 18, 19, 20 »… Les voix se lèvent sur Twitter pour dénoncer les violences sexuelles. Des témoignages poignants qui prouvent, s’il le fallait encore, que ces agressions sont bien plus courantes qu’on ne le croit.
vous êtes choquez par le nombre de “I was” mais dites vous que y en a bcp + qui n’ont rien dit
— AZULA (@belindamrb) June 3, 2020
Parcourir ces centaines de vécus a de quoi donner la nausée. Très vite, on comprend que l’agresseur fait souvent partie de l’entourage proche et de la famille. Il peut également s’agir de personnes en charge d’un enfant dans le cas des témoignages de plus jeunes, comme des surveillants, des policiers…
A tout âge, les victimes sont nombreuses. Beaucoup témoignent de faits s’étant produits dans leur jeunesse. Ce qui n’a pas empêché le jugement perpétuel de la victime et sa culpabilisation, l’accusant d’avoir provoqué son agresseur… Un malheureux et injustifié retour de bâton qui semble généralisé pour les femmes qui osent prendre la parole.
#Iwas 7, quand j’ai essayé d’en parler autour de moi, on m’a traité de pute. J’étais une pute de 7 ans qui avait provoqué un adulte pour me violer. Parents need to listen to their kids not blame them. Le viol c’est pas une honte, c’est un crime.
— Aissatou 🇸🇳🇺🇸🇮🇩🇲🇦 (@SlutandSassy) June 4, 2020
Un hashtag qui ravive l’importance de notions essentielles : le consentement, la nécessité de mettre des mots sur les actes, le viol conjugal et, par dessus tout, le besoin de témoigner, d’informer, de faire prendre conscience.
Plus encore, un hashtag qui rassemble et qui permet à celles qui n’ont jamais osé s’exprimer de ne plus se sentir seule. Elles sont nombreuses à se nourrir du courage des autres pour rejoindre le débat. Un bel exemple de #sororité qu’on célèbre malgré notre indignation.
I was 8
— AMENANILYS (@amenanilys) June 3, 2020
Je décide de me lancer aussi après avoir lu tout vos témoignages qui m’ont fait beaucoup de peine#Iwas